L'Hôtel du Lac et des Pins condamné à mort

On s'en doutait un peu. Depuis plus de quarante ans, nos édiles ont ignoré cette vieille bâtisse, la laissant pourrir de l'intérieur. Sa fin est très proche, on va tirer un trait sur l'un des rares vestiges visible de la belle histoire de notre commune.

 

Avez-vous remarqué l'affiche clouée sur son mur ? Sa condamnation à mort est annoncée en toutes lettres depuis plus d'une semaine, un promoteur immobilier est même déjà prêt à le détruire, à l'effacer, à le remplacer par une construction, certes moderne, mais sans âme... Que pensez-vous de cette "barre" au "nouveau centre-ville" de Sanguinet ? Qu'y a-t-il de l'esprit et de la poésie néo-basque landais que nos anciens ont laissé sur nos terres ?

 

Depuis des décennies, nous avons vu partir des témoins de notre histoire : l'ancienne gendarmerie, les marronniers de la place de l'église, la gare de Parentis, qui aurait pu être intégrée au schéma de développement urbain, ou le musée du pétrole, ou l'esprit des allées Malichecq...

 

Prochain massacre (?), la villa Germaine, ou maison du Segot, qui sera probablement également condamnée.

 

L'Hôtel du Lac et des Pins est intimement lié à l'histoire de notre commune, et à l'histoire de l'aéropostale, avec Saint-Exupéry, Mermoz, Guillaumet, et d'autres encore que vous découvrirez bientôt dans une nouvelle publication qu'Adishatz éditions vous invite à découvrir depuis le 5 février 2020. C'est non seulement l'histoire locale qui est racontée dans ce livre tout en couleurs qui retrace l'aventure exceptionnelle de ce bâtiment, mais avant tout il y est évoqué l'âme collective de nos anciens qui respire encore dans les pierres de cet honorable « Hôtel du Lac et des Pins ».

 

Nul doute, quand les démolisseurs entreront dans la danse, il n'y aura plus que des larmes pour s'opposer à leur dessein.

Y a-t-il un « pouvoir des larmes » ?

G.D. 12/2019